Article 4 - Printemps

Du 1er au 31 mars, le soleil nous aura offert quasiment deux heures de lumière supplémentaire.

Nous en avons profité et avons reçu deux invités, Quentin et Benjamin.
À coup de bêche et de pelle, nous avons creusé deux petites mares à proximité du potager. Sait-on jamais, la sécheresse et la chaleur pourraient s’emparer de la Bretagne comme du reste du monde.

Quelques vingt mètres cubes d’eau sont retenus, nous sommes loin des supers bassines, soyons rassurés

Le terreau des forêts recouvre désormais toutes les zones que nous allons cultiver. Quelques allées et retours pour récupérer des pierres des champs afin de délimiter le potager.

Les carottes, les pois, et les fraisiers grandissent déjà en terre, que le temps passe vite.

Trois vieux arbres étaient allongés les uns sur les autres depuis des lustres à côté de l’étang, les ronces envahissaient l’ensemble. Le silence a été rompu le temps que les chaines des tronçonneuses ne fassent un sort à ce bois mort, le temps pour la débroussailleuse de découvrir le sol. Une jolie zone humide de découverte ! Ici viendra sans doute une petite cabane sur pilotis, elle aura la vue sur la prairie humide et plus tard, sur la forêt nourricière.

Un artisan spécialisé dans l’aérogommage est intervenu dans le gîte que nous rénovons, les vieilles poutres de chênes et châtaigniers nous ont alors dévoilé leurs formes, leurs veines et dessins naturels.

Nous avons fait la rencontre d’un agriculteur « Wilfried » super sympa ! Compost, fumier, foin, paille et même grain pour les futurs locataires à plume ne manqueront pas.

Les abords du « mini étang » ou « grande mare » (il va falloir lui trouver un nom pour éviter les confusions) ont été nettoyés, Eva a pour projet de construire un ponton pour boire le thé. Et les canards auront le droit de plonger. À condition de bien se mouiller la nuque avant.

Surprise au rendez-vous lors de l’entretien, car trois petits trucs rouges nageaient paisiblement, c’est confirmé, nous avons des poissons ! Bientôt nous planterons des nénuphars.

La pluie tombe en grosse quantité, les fossés sont des ruisseaux. Le moindre trou est plein d’eau. En fermant les yeux et marchant sur le terrain, on pourrait penser qu’on évolue sur une géante éponge mouillée. Nous identifions les zones plus humides que d’autres, pour un bon drainage, nous bouturons quelques saules pour les planter ici et là. Les racines envoient l’eau dans les sous-sols. Elles maintiennent le sol en cas de déluge, une fois grands les saules nous offriront ombre, fraicheur, mais aussi une réserve de plessis.

Un certain Mathis a fait une brève apparition, soufflant très fort, les sols gorgés d’eau, quelques arbres se sont couchés. Une belle mission nous attend pour nettoyer les petits dégâts de cette tempête.

La rénovation du gîte se poursuit malgré de gros retards de livraison, un pays qui grogne, des grèves à répétitions, les coûts des matériaux s’envolent. Rudy compose avec ça, c’est un peu fatigant.

C’est confirmé, Eva va s’installer à Digouët, une future construction va voir le jour, type habitat léger, pilotis ou Tiny house. Les plans de la hutte d’Anna sont terminés, merci Axel ! Dès que le gite sera rénové, on attaque la construction.

Enfin, pour conclure cet article, nous avons le plaisir d’accueillir trois nouvelles copines : Paupiette, Sardine et Coquillette. Nos trois poulettes aux œufs frais !

Texte : Rudy Cavalheiro et Ana Dess

Anna CAVALHEIRO